Nouvelle évangélisation : j’ai fait un rêve !

L’institution, par Benoît XVI, d’un Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation semble faire totalement l’impasse sur l’une des dimensions de toute communication : commencer par se mettre à l’écoute de celui auquel on veut s’adresser et notamment, concernant l’Eglise, de celles et ceux qui depuis des décennies l’ont quittée « sur la pointe des pieds » et que l’on pourrait remobiliser pour l’Evangile.

Le Vatican a donc rendu public, hier, le motu proprio, par lequel le pape « installe » officiellement le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation dont il a confié la présidence à Mgr Rino Fisichella. Je n’ai pas compétence pour en faire, ici, l’exégèse. Je peux comprendre que Benoît XVI, à la suite de ses prédécesseurs : Jean-Paul II et Paul VI (Jean-Paul Ier me pardonne) vive de manière angoissée la déchristianisation du vieux continent et cette question de Luc dans son évangile : « Mais le fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc, 18-8). Cette inquiétude radicale rejoint celle de nombreux chrétiens, quel que soit aujourd’hui la nature de leur lien avec l’Eglise.

Mais il me semble, depuis longtemps, y avoir contradiction entre cette angoisse et ce que l’on peut percevoir comme une sorte de désintérêt pour ces baptisés qui, dans nos pays de vieille chrétienté, ont depuis des décennies quitté l’Eglise sur la pointe des pieds. Ce « schisme silencieux » (l’expression, si je me souviens bien, est de Roger Etchegaray) n’étant cristalisé par aucun clergé « dissident », contrairement au schisme intégriste, finit par être considéré, en haut lieu, comme inexistant ou sans danger. Dans la vision essentiellement « ecclésiastique » de l’Eglise, qui domine  aujourd’hui, comment s’en étonner ? Si l’Eglise est effectivement « là où est le prêtre » (plutôt que là où sont les croyants), on peut comprendre que la baisse des vocations suscite, chez nos évêques, plus d’inquiétude que la lente disparition de millions de fidèles. C’est ainsi que l’on finit par fermer les yeux sur cette hémorragie, en nourrissant le concept de « génération sacrifiée ». Et en se réjouissant  de la docilité de jeunes pousses, néo-convertis qui eux, « n’ont pas compte à régler avec l’Eglise »  !

Le motu proprio nous parle de nouvelle évangélisation. Fort bien. Il évoque la nécessité d’en adapter les formes à la diversités des situations. Fort bien également. Mais, je ne sais pourquoi, je tremble à la lecture des paragraphes 4 et 5 de l’article 3 qui suggère : « étudier et promouvoir l’utilisation de formes modernes de communication, comme outils pour la nouvelle évangélisation ; promouvoir l’utilisation du Catéchisme de l’Eglise catholique, qui est une formulation essentielle et complète du contenu de la foi aux hommes de notre temps. » Je crains que l’ouverture par de jeunes prêtres de « blogs » d’évangélisation sur la toile et le recours au « catéchisme » pour rejoindre « les hommes de notre temps »… ne soient guère à la hauteur de l’enjeu. Une fois encore l’Eglise donne le sentiment de n’avoir rien à recevoir du « monde » et d’être à ce point assurée de détenir la Vérité dans la totalité de son enseignement et sa formulation que le seul problème serait, pour elle, de mieux communiquer… Une forme d’autisme !

Je continue, personnellement, à vivre de manière douloureuse l’éloignement de ces hommes et de ces femmes, qui, dans nos pays, ont grandi dans la foi de l’Eglise puis se sont éloignés. Que reste-t-il de leur attachement au Jésus des Evangiles ? Ont-ils, autant qu’on le prétend, définitivement rompu avec toute interrogation sur Dieu ? Peut-on décider, un jour, d’en finir avec l’Evangile, parce qu’on est en désaccord avec le pape sur la question de la contraception ? Sinon, seraient-ils encore mobilisables pour la mission pour peu qu’ils aient le sentiment que la hiérarchie a conscience de leur existence, de leurs questions, et pour beaucoup d’entre eux de leur souffrance ? Et qu’elle est prête à les écouter, les accueillir, nouer avec eux le dialogue, leur faire à nouveau place et confiance ?

Oui, j’ai fait un rêve. J’ai rêvé que dans mon pays, la France, quelques évêques, suivant, dans son esprit, l’exhortation de Benoît XVI pour une nouvelle évangélisation, prenaient l’initiative, dans leur diocèse, d’inviter toutes celles et ceux qui ont déserté l’Eglise au cours de toutes ces années, pour les écouter, d’abord, humblement. J’ai rêvé que ces hommes et ces femmes, surpris et heureux d’une telle démarche, faisant taire pour un soir rancœurs et ressentiments, se surprenaient mutuellement d’une parole vraie d’où la foi n’avait pas totalement disparu. J’ai rêvé que tels ou tels d’entre eux se disaient même prêts à reprendre du service, pour l’annonce de l’Evangile, pour peu qu’ils aient le sentiment d’être compris, acceptés avec leurs blessures, leurs questionnements, leur désir de faire à nouveau communauté. J’ai rêvé qu’autour de la prière, du partage de la Parole de Dieu, de la vie sacramentelle et du service du frère, pouvaient réapprendre à vivre ensemble des croyants inutilement divisés par trop d’intransigeance et de refus du débat sur des sujets seconds. J’ai rêvé qu’il pouvait y avoir là un nouveau printemps pour l’Eglise.

22 comments

  • Oui, cher René, je rêve avec toi…

    Et je crains aussi un « machin » qui oublie totalement ceux qui sont partis sur la pointe des pieds, par exemple ceux qui ont été blessés de n’être pas compris, ceux qui se sont senti exclus.

    Et la référence au gros bouquin indigeste qu’est le Catéchisme de l’Église catholique augmente encore mes craintes…

    Enfin, rassurons-nous en nous disant le pire n’est jamais certain… Il y a peut-être quelqu’un qui a compris quelque chose, qui écoutera l’Esprit Saint et ne cherchera pas d’abord son futur avancement dans cette grande administration… et c’est un autre rêve

    « I have a dream… »

  • Vous parlez beacoup de ces chrétiens qui ont quitté l’Eglise car ils n’ont pas été entendus. Comme, je vous comprends ! J’ai vécu la même expérience avec le magazine  »le Pèlerin ». Après tant et tant de lettres dans la rubrique  »le courrier des lecteurs », ma voix n’a jamais été entendue. Je trouve amusant votre appel à être écouté soit publié sur le site d’un journal qui se ferme de plus en plus…..

    • Cher Muller, à quelles lettres faites-vous allusion précisément ?

      Nous répondons personnellement à tous les courriers que nous recevons.

      Nos pages « Vous avez la parole » sont ouvertes : des opinions diverses s’y expriment, comme vous pouvez le constater chaque semaine en ouvrant le journal. Cependant, il est vrai que nous ne pouvons pas, faute de place, publier tous les courriers que nous recevons car ils sont trop nombreux. N’y voyez donc pas de censure.

      Bien cordialement,

      Gilles de pelerin.info avec Françoise, responsable des relations lecteurs à Pèlerin.

  • a t on été évangélisés ? quand on voit l’histoire humaine , à part les saints , que de guerres,que d’injustices: esclavage, racisme , et la shoah qui a eu lieu en pays dits chrétiens ? sans oublier les colonisations etc …

  • j’aimerais ajouter ceci : il y a le fait de servir Dieu , ou se servir de Dieu pour imposer ses points de vue !! Nous avons discuté de cela au Liban avec nos amis de ce pays !!

  • Salut et paix
    Dans les différentes expériences mystiques que Dieu m’a fait vivre, et que j’ai racontées dans un livre (tiens aurais-je du l’envoyer au courrier des lecteurs au lieu de la rédaction?) certaines sont vécues par ceux que Dieu cherchent à rattraper. Ils essayent trouver des lieux d’Eglise où se documenter sur cette « religion » où Dieu les envoie. Et souvent, fiasco! S’ils ne sont pas baptisés, ils auront le droit de s’inscrire dans un parcours de catéchumènes. Mais s’ils ont été baptisés bébés, cela commence seulement à être possible! De leur expérience, ils ne peuvent pas parler, c’est trop intime et risque de n’être pas compris. J’avais proposé au groupe de recommençants, d’accord avec mon Evêque, de donner mon e-mail, afin que ces confidences puissent être dites, de façon anonyme. mais refus des dirigeants! Quelles confidences??? Et comment se fier à une personne qu’ils n’ont pas pu regarder visuellement (d’accord avec mon Evêque, je reste incognito justement parce que mystique) Or il y a beaucoup plus de ces conversions qu’on ne le pense!
    Dieu fait ce qu’Il peut, mais Il ne peut pas continuer à reboucher les trous tout seul!
    La prière de l’ermite vous accompagne

  • Bonjour,

    on fait souvent référence aux chrétiens qui ont quitté l’Église sur la pointe des pieds et on suppose qu’ils l’ont fait à cause de griefs envers la hiérarchie de l’institution.

    Je pense que c’est plutôt a rapprocher de la parabole du jeune homme riche : il partit triste car il avait de grands biens.

    Depuis les trente glorieuses, l’Europe est devenue riche. Elle s’est enterrée dans la société de consommation malgré les appels de Mai 68. Regardez les publicités dont nos 18 chaînes de télévision gratuites nous abreuvent : à quels motivations font-elles appel ?

    Nos contemporains sont comme le jeune homme riche : ils refusent l’appel des béatitudes : bienheureux vous les pauvres. Et il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

    Proposer l’idéal des béatitudes ne peut évidemment pas se faire en achetant des minutes de publicité à la télévision, ni même en créant une chaîne de télévision chrétienne. Voir le discours de Paul à l’aréopage d’Athènes et son échec qui lui fait dire que désormais il prêchera le christ crucifié, folie pour les païens et scandale pour les juifs.

  • Proposer l’idéal des béatitudes et en même temps mener des campagnes publicitaires deux fois par an pour dire : « donnez au denier de l’Église », est-ce compatible ?

    Il faudrait revoir le message de François d’Assise. Périodiquement l’Église s’embourbe dans ses richesses, accumulées en détournant la « charité » des croyants. Des évènements comme la révolution de 1789 en France se chargent de la remettre dans le droit chemin de la pauvreté.

  • trop souvent on oublie l’espérance mais si les chrétiens oublie l’espérance cette petite lumière qui surgit là ou l’on ne l’attend plus
    il faut faire confiance en dieu
    et dieu c’est notre frère d’humanité
    celui qui demande du secours
    oui dieu est là

  • oui j’ai fait ce rêve aussi, je ne peux me résigner….
    c’est pourquoi j’ai pris le train ouvertement de la CCBF (conférence catholique des baptisés de France) …..où ira t-il? je n’en sais rien….!!!!
    pour l’instant Rome ne veut pas voir, n’est déstabilisée par rien vraiment….
    mais devant le néant…..les pierres crieront….et l’Esprit conduira l’humanité…..
    car l’homme aspire malgré tout à Dieu, Dieu est inscrit en lui….
    sinon comment concevoir le succès des hommes et des dieux ?
    mais les mots de l’Eglise ne passent plus…..
    si nos pasteurs n’ont pas le courage de dire ce qu’ils pensent….aidons les….
    chaque baptisé est adulte, prêtre prophète et roi , pas des titres pompeux mais une mission qui est loin d’être un long fleuve tranquille.
    il y a quelques mots qui me font bondir cités venant de Rome:
    formulation essentielle et complète de la Foi….
    je croyais que la Vérité ne pouvait être figée sans être déformée….
    le message de l’Evangile passe quand il est humble, bienveillant , à l’écoute ….
    je croyais que c’était la façon de faire du Christ…..le seul commandement….
    être frères d’un même Père au lieu de revendiquer une Vérité qui nous échappera toujours…..
    bonne soirée

  • Bonjour à vous,

    Je suis daccord avec tout ce qui c’est dit plus haut.
    L’histoire humaine ne peu qu’aller de l’avant avec ses balbusimants…

    « La crainte de Dieu », c’est aussi le reconnaitre comme NOTRE DIEU et notre appui. Sans LUI, point de salut !
    Le reconnaitre, c’est nous rappeler qu’IL EST notre GUIDE pour nous aider à rester sur le chemin qui conduit à la vrais libérté. En évitant les débordements irrespectueux vis avis de LUI, de NOS PROCHES et de LA VIE en général.

    Les parcourts ALPAHA par exemple, sont des moyens conviviaux, pour aider à remettre en chemin vers Jésus-Christ les hommes qui cherchent sa compagnie et ainsi que « Son autorité » pour nous guider vers plus de verité, de justice et de paix.

    Bon cheminement dans notre humanité avec l’aide du PARDON dans l’AMOUR de DIEU (antidot de nos rencoeurs 😉

  • Personnellement,
    je ne trouve pas le « catechisme de l’Eglise catholique » indigeste. Ce bouquin m’a beaucoup aidé à comprendre la foi catholique à un moment ou j’aurais pu basculer du côté des évangéliques. Le problème primordial pour les catholiques, c’est que la majorité d’entre eux ne connaissent pas véritablement leur propre foi.

  • « Et, à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
    (Marc 15. 34, 35)

    « Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. »
    (Marc 16. 14)

    Pourquoi avez-vous peur de rester seuls ?

  • Je rebondi sur se qui a été redigé par Mike :
    « je ne trouve pas le « catechisme de l’Eglise catholique » indigeste. Ce bouquin m’a beaucoup aidé à comprendre la foi catholique à un moment ou j’aurais pu basculer du côté des évangéliques. Le problème primordial pour les catholiques, c’est que la majorité d’entre eux ne connaissent pas véritablement leur propre foi. »

    Moi aussi, je ne trouve pas le « catéchisme de l’Eglise catholique » indigeste.
    Il a le mérite d’exister pour pouvoir nous y référer.
    Le catéchisme ne se récite pas uniquement, mais se médite dans notre cœur pour comprendre et reconnaître se que font le Père, le Fils et le Saint Esprit, avec toute les personnes de bonnes volontés dans nos vies.
    Un Chrétien dans notre société doit pouvoir témoigner par « Sa Bonne Foi » tout simplement les œuvres que Dieu accomplit en lui et autour de lui.

  • Je ne suis pas catholique. Mais je me prétend chrétien et j’essaye de conduire ma vie comme tel.
    Pourquoi les catholiques parlent-ils d’eux en utilisant cette désignation comme s’ils étaient les seuls à être concernés ?

  • Salut, mon frère René

    Même si nous ne nous connaissons pas ,nous communions au même désir d’une Eglise qui dise la Bonne Nouvelle à notre monde tel qu’il est.
    Notre espérance, c’est que toute l’action de la communauté des chrétiens (celle du prochain synode évidemment) soit animée de l’Esprit de Pentecôte (l’Esprit de Vatican II) .Les craintes que tu exprimes comme bien d’autres signes ne peuvent nous décourager de continuer à creuser le sillon entamé par le Concile
    Amitié

  • Des telles organisations existaient presque dans tous les diocèses .Le problème c’est que nos frères qui se sont éloignés de l’Église veulent que l’Église les écoute ce qui est légitime et même un devoir de l’Eglise mais eux par contre ne veulent pas entendre ce que l’Église veut leur dire.Et pourquoi ?

    Parce que les vecteurs du message de l’Église ne sont plus ceux d’hier .Autrefois l’enseignement de l’Église arrivait aux fidèles et au monde par la médiation de ses pasteurs autrement dit l’institution était en contact avec les fidèles à partir des personnes çàd ces pasteurs .Lorsque ce dernier était un saint comme le curé d’Ars , sa charité emportait les fidèles plus facilement vers l’adhésion de l’enseignement de l’Église et dans le cas contraire c’était évidement la catastrophe . Actuellement avec les moyens de communication que nous connaissons il arrive souvent que l’enseignement de l’Église soit communiquer par les médias qui le sort souvent de son contexte ou qui le rend indigeste ce qui donne parfois l’impression que l’Église est uniquement une institution qui donnent des directives exigeantes éloignées des réalités courantes de nos vies .
    On peut résumer le message du Christ en deux mots : VÉRITÉ ET AMOUR .Vérité sur l’homme et sur Dieu, Amour de Dieu et de l’Homme. Il peut arriver que le message de vérité qu’on veut transmettre soit très éloigné de la charité qu’on témoigne, mais il peut arriver l’inverse aussi çàd que le message d’amour qu’on veut donner vieille diminuer la vérité pour la rendre plus accessible et plus acceptable. Le Christ n’a jamais diminué la vérité dans le souci de plaire, mais il allait aussi très loin dans la miséricorde. Et l’Église ne peut enseigner que la VÉRITÉ, elle ne peut jamais donner la miséricorde, elle peut l’enseigner, mais elle ne peut jamais donner en haut de sa chair .La miséricorde vient toujours de Dieu et elle ne peut être transmis que de manière personnelle parce que l’expérience de la miséricorde est toujours singulière. Si l’enseignement peut –être universel, la miséricorde est toujours personnelle .Et actuellement il arrive souvent que l’exigence de la vérité soit communique sans la miséricorde l’un est rapide à cause de nos moyens de communication alors que l’autre demande du temps, de l’écoute et de la bienveillance .Et ce déséquilibre crée une certaine frustration, un manque, un sentiment d’exclusion chez certain. Alors que faire ? Être des jean Baptiste çàd crier la vérité, tout en diminuant pour que ce qui nous écoutent puisse touche la miséricorde du Christ à travers nous .

  • Eh oui René, je rêve aussi… ou plutôt je ne rêve plus.
    Dans les grandes années des synodes diocésains (1985-95) on a écouté dans les diocèses des milliers de personnes proches ou loin de l’Eglise. On a recueilli des tonnes de témoignages, de réflexions qui soulignaient souvent le manque de fidélité de l’Eglise à l’Evangile.
    Cela a été un souffle fantastique. On a beaucoup espéré…
    Mais les évêques – normalement – ne se sont pas permis d’enterriner les propositions qui ne relevaient pas disaient-ils de leur pouvoir et qui pourtant aveint été murement réfléchies, priées… Ils ont tout de même promis qu’ils en aprleraient dans leurs visites ad limina, ce qu’ils ont fait. Résultat : en juillet 1996 une lettre du Cal Ratzinger les priant de ne pas se mêler de ce qui ne les regardaient pas !!!

    Donc je n’espère plus en ce genre de choses.
    Si j’espère encore c’est quand je scrute « la base » et que je vois ces milliers de fourmis, individuelles ou groupes, qui vivent l’Evangile d’une façon créative, magnifique.

    Pour le reste je me dis que nous sommes au temps des ensemencements douloureux, de la longue patience, de l’espérance malgré tout et d’une immense humilité.
    Ce que j’aime dans la Conférence des Baptisés c’est cette volonté de vivre toutes les facettes de notre baptême sans chercher à faire une révolution improbable.

  • oui j’ai fait et je fais ce rêve!
    des voix crient même avenue de Breteuil!
    Soulage dans panorama , le dernier…..
    que nos pasteurs prennent leur bâton de berger et non leur crosse!
    des livres sortent !!!!
    des rapports sortent:observatoire : culture et foi
    le second rapport Dagens!
    j’aimerais vous dire!de Mgr Rouet
    le Vatican est sourd!
    mais un jour les pierres crieront que le christianisme est d’abord une rencontre , un chemin avec le Christ…..et non un sommet inhumain!

  • Pardon d’avoir autant tardé à « valider » vos dernières contributions. Mais il fut un temps ou mon Blackberry me disait qu’un commentaire se trouvait en attente… ce qui me conduisait à le lire et à le valider – ou non – dans le quart d’heure. Je découvre aujourd’hui que j’avais 120 messages en attente… dont une bonne centaine de spams venus d’Outre-Atlanique. Alors mille excuses. Je ne vais pas vous raconter ma vie… quoi que ) Mais entre l’enregistrement d’entretiens pour un livre, une conférence pour le CCFD à animer à Montpellier, Les récentes Semaines sociales de France dont je suis membre du Conseil d’administration, la préparation de la prochaine session des mêmes SSF par une petite cellule dont je suis, le bouclage de la Lettre des mêmes SSF dont on m’a confié la rédaction en chef, la préparation des Journées François de Sales qui réunissent chaque année à Annecy 250 journalistes catholiques (dont j’ai la responsabilité…), la lecture de quelques livres « incontournables »… me voilà bien occupé. Du coup j’ai un peu négligé ce blog. Mais c’est promis, je reviens dès cette semaine.

  • Je fais partie de ceux et celles qui sont partis sur la pointe des pieds, il y a environ 30 ans.
    Je viens de lire le livre d’Anne et de Christine et je mesure tout le temps qu’il a fallu pour que la parole des femmes s’exprime dans cette institution mysogine qu’est l’Eglise.
    Je suis complétement admirative pour leur engagement et leur extraordinaire liberté d’expression.
    Il y a 30 ans une liberté semblable ne me semblait pas possible, et sans aucun doute, nous les femmes, nous ne pouvions pas encore analyser comme elles le font, la stigmatisation dont nous étions l’objet.
    Nous nous sommes heurtées à une montagne infranchissable et peut-être n’avais-je pas la foi qui m’aurait permis de la franchir. Alors, j’ai arrêté de me cogner la tête contre un mur.
    Je dirais avec le poète J. GROSJEAN, que cette rupture avec l’Eglise m’a obligé à aller à l’essentiel et avec lui je redis: « tout ce que je sais de Dieu tient dans une vie d’homme ».

  • je lis monique et rené Poujol…..
    femme engagée dans mon diocèse depuis 30 ans !
    membre de la CCBF depuis la marche!
    je ne vois pas possible de révolution sauf si ,en particulier, les femmes engagées décident de ne plus accepter l’inacceptable!
    mais elles ont si longtemps servi sans rien attendre en retour….
    il ne s’agit pas de revendiquer le sacerdoce……on en est pas là…..et peu importe!
    mais de dire non à des décisions indignes sur le plan humain et très loin de l’Evangile:
    comme à des petits reculs plus nombreux chaque jour….
    culpabilisation des fidèles…….on sait bien : culpabiliser et vous les aurez à vos pieds!
    sauf que cela rend malheureux un petit noyau et que nos contemporains n’en ont rien à faire!
    élimination des filles et des femmes sauf des postes que certains de nos jeunes prêtres ne veulent pas faire……
    mais on ne peut aller contre la Parole:l’Evangile où le Christ écarte toute tentative de prise de pouvoir……il dit bien à Pierre au sujet de Jean :que t’importe de savoir ce qui adviendra pour lui!
    Saint Paul a bien mis tout être humain au même rang!
    Mgr d’Ornellas dit bien même dignité pour le politique, le scientifique, l’homme de la rue….
    Comme je l’ai dit il y a une littérature qui ne se cache pas les yeux, qui ne rafistole pas mais qui essaye de construire l’avenir avec tous les hommes de bonne volonté

    MAIS pour que cela avance il nous faudrait des pasteurs , des vrais qui n’ont pas peur pour leur pouvoir, qui donne leur vie à leur troupeau……et les brebis les suivraient à leur voix!!!
    mais pour cela il faut du courage!pour les pasteurs et pour les fidèles!
    je reprends la phrase de Mgr Rouet: comment 2000 ans de christianisme a t-il fait un peuple impuissant!!!

    je pense que plus le peuple de Dieu se comportera en adulte, plus l’Evangile retrouvera sa saveur…..en commencant chacun à sa place dans son église locale!

    bonne année 2011 dans l’éspérance

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